05/02/2018
L'entreprise a, traditionnellement ,une vision linéaire et rationnelle des problèmes, des dysfonctionnements qu'elle rencontre : une cause ---> un effet et a cette même vision linéaire dans la manière de les résoudre.
Ainsi, ses réponses sont généralement : la mise en place ou le
renforcement "d'outils managériaux" internes au système en accentuant,
par exemple, la motivation des collaborateurs, en renforçant les
contrôles, voire en multipliant les sanctions...Un autre outil utilisé
est l'appel à la médiation dont le but est de réguler ce que
l'entreprise ne parvient plus à faire avec ses propres outils... parfois
encore, en faisant intervenir un coach soit pour l'équipe soit pour
l'individu de façon à remettre " dans le droit chemin" tout ce qui
"perturbe le système".
Souvent ça marche, et c'est suffisant pour que le système, qu'est l'entreprise retrouve un certain "équilibre" et dépasse "cette crise"...
Mais il arrive aussi que les problèmes reviennent et les mêmes solutions efficaces sont reprises parce que précisément elles l'ont été jusqu'à maintenant.
Ainsi face à chaque nouveau dysfonctionnement , l'entreprise ouvre la même mallette d'outils mais qui, parce que spécifiques et logiques pour une situation donnée, tendent dans d'autres situations à être inadaptés voire même à aggraver le problème et ainsi rigidifier le système.
C'est dans ce cadre , que la systémique et la stratégie tirent leur épingle du jeu. Que cela soit pour la résolution de conflits entre les individus, en passant par la prise de décision, la procrastination ,le harcèlement ou encore le burn-out, l'approche est interactionnelle, donc circulaire.
Elle cherche à comprendre comment les processus ,qui génèrent des difficultés au sein de l'entreprise et de la souffrance pour les personnes, se mettent en place.
Autrement dit comment un système qui fonctionne, devient par ses solutions "logiques" un système dysfonctionnant. Partant de ce postulat, l'approche permet alors de proposer une manière différente de les traiter.